Centre hospitalier Victor-Provo - Roubaix : Pour dénoncer le manque de personnel, démission de la chef des Urgences27/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2326.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre hospitalier Victor-Provo - Roubaix : Pour dénoncer le manque de personnel, démission de la chef des Urgences

Le manque de personnel était dénoncé depuis longtemps par Marie-Anne Babé, depuis trente ans à la tête du service des urgences du centre hospitalier de Roubaix, mais en vain. « En 2010, nous avions 66 000 entrées. En 2012, 85 000. C'est 230 entrées par jour. Et avec le même effectif, qui n'augmente pas, lui ! », dénonce un médecin.

Marie-Anne Babé a ainsi rappelé ses demandes : « Voilà six mois que je réclame des postes supplémentaires, en pure perte. J'ai d'abord fait une demande directe à la direction de l'hôpital, comme tout chef de service. Je n'ai eu aucune réponse. J'ai donc monté avec mon équipe un dossier détaillé destiné à l'ARS. Pas de réponse non plus. » « La fréquentation des Urgences augmente pratiquement de 10 % par an et le service est saturé. Les personnes admises demandent une prise en charge plus complexe, avec une dimension sociale. Elles réclament davantage de surveillance, notamment la nuit. Or, après minuit, le médecin de garde est seul. »

En tout et pour tout, l'Agence régionale de santé propose une autre répartition du personnel entre jour et nuit ! Autrement dit, aggraver la situation le jour pour éviter les catastrophes la nuit.

Maintenant, ce sont dix-huit médecins qui menacent de démissionner collectivement s'il n'y a pas embauche de deux urgentistes.

L'hôpital de Roubaix n'est pas une exception. C'est dans tous les services d'urgences et dans tous les services hospitaliers que la situation se tend, du fait du manque de personnel. La politique d'austérité est ainsi menée aux dépens de la santé de la population comme des conditions de travail des hospitaliers.

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