Air France : Salaire, emploi, conditions de travail, horaires... Les attaques de la direction ne passent pas27/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2326.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Air France : Salaire, emploi, conditions de travail, horaires... Les attaques de la direction ne passent pas

La direction d'Air France a obtenu que des syndicats dits représentatifs (CFDT, FO et CGC) souscrivent à son plan Transform 2015 d'attaques contre l'emploi (5 200 postes supprimés), de gel des salaires et de calcul à la baisse de l'ancienneté qui, cumulé, aboutit à plus de 30 000 euros de perdus sur une carrière de mécano. Moyennant quoi elle pensait avoir carte blanche pour poursuivre son offensive.

Son nouvel objectif étant de réaménager les horaires à son profit, elle a concocté un accord temps de travail (ATT), que CFDT et CGC se sont empressées de signer, l'UNSA-SNMSAC, une alliance de syndicats corporatistes, tenant le rôle du troisième larron car, cette fois, FO a fait faux bond à la direction.

Si Transform 2015 a suscité des réactions dans divers secteurs de la compagnie, c'est désormais la question des horaires qui provoque un mécontentement. Tout le monde sait que la direction veut arriver par ce biais à faire travailler dix à douze jours de plus par an, et cela gratuitement, comme elle l'a annoncé il y a quelques mois. Selon les professions et les secteurs, cela se traduit par des repos qui sautent, des horaires qui collent au plus près aux fluctuations de la charge de travail, la multiplication des pointages (quatre par jour), etc.

Au Fret de Roissy, face à une direction qui refuse toute négociation, depuis le 19 février des agents ont mis en place un piquet de grève pour empêcher les camions de livrer les marchandises. Finalement, FO a décidé de rejoindre le mouvement que soutenait déjà la CGT.

Dans les ateliers et hangars de la Direction générale industrielle (DGI), plusieurs rassemblements se sont tenus, à l'initiative de salariés soutenus par la CGT et Sud. Cela a débouché sur l'envoi de délégations aux directions locales, pour leur signifier qu'ouvriers et techniciens refusent des horaires qui aggravent leurs conditions de travail.

Quant aux PNC (les hôtesses et les stewards), ils ont déposé un préavis de grève qui court du 27 février au 3 mars, car eux non plus ne veulent pas faire les frais de la politique de la direction.

S'ajoutant aux réactions qui ont déjà eu lieu les semaines passées à Roissy comme à Orly, ces exemples tout récents montrent que les travailleurs d'Air France, toutes catégories confondues, ne sont pas prêts à accepter les mauvais coups de la direction, même s'il se trouve des permanents syndicaux pour y apporter leur caution. Et le fait que ce mécontentement soit assez général pourrait devenir un atout : en réagissant ensemble aux attaques du patron, les salariés d'Air France mettraient toutes les chances de leur côté pour le faire reculer.

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