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Hollande en Inde : Le commerce ne perd pas ses droits
La cellule diplomatique de l'Élysée a même affirmé qu'il tenait les patrons à distance lors de ses déplacements, précisant que lors de dîners officiels c'était chacun sa table et que, s'il les invitait dans l'Airbus présidentiel, les discussions y étaient rares.
Pourtant, les soixante patrons qui accompagnaient Hollande en Inde n'y allaient pas avec des objectifs touristiques ou culturels. Ainsi, le PDG de Dassault Aviation espérait faire avancer le contrat de vente de 126 avions Rafale, en cours de discussion ; celui de la SNCF voulait décrocher la construction de la ligne à grande vitesse Bombay-Ahmedabad ; celui d'Areva comptait bien placer deux réacteurs nucléaires de type EPR, etc.
Et pour que toutes leurs affaires se passent au mieux, Hollande s'est bien gardé de mettre en avant les choses qui auraient pu fâcher ses interlocuteurs indiens. Il a par exemple décidé que la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, ne l'accompagnerait pas lors de ce déplacement. La venue de celle-ci aurait pu sembler faire la leçon aux autorités indiennes alors qu'une horrible affaire de viol collectif continue à faire polémique dans le pays.
Pour l'heure, un seul contrat d'importance semble avoir été signé entre l'Inde et la France suite à la visite de Hollande : la fourniture de 50 hélicoptères par Eurocopter... En VRP assumé, à la façon Sarkozy, ou bien en VRP refoulé, à la façon Hollande, le métier de président n'est pas toujours facile !