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- Lutte ouvrière n°2324
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Supermarché Cora – Alès (Gard) : Aucune confiance dans la direction
Un agent de sécurité de l'hypermarché Cora d'Alès a été licencié pour faute grave, sans indemnités. Son crime aux yeux de la direction : avant l'ouverture des caisses, la vendeuse de la boulangerie lui a avancé deux croissants, qu'il a consommés sans les payer immédiatement, ce qui pourtant se fait couramment d'après ce salarié.
« Cora et moi, la confiance est là » dit le slogan publicitaire de la chaîne d'hypermarchés Cora. Cette confiance ne s'applique donc pas au personnel et à ce salarié qui travaillait pourtant depuis six années dans ce magasin, était connu et n'avait jamais eu de problème. « Est-ce que j'aurais risqué ma place pour 70 centimes ? Mon employeur essaye surtout de supprimer des postes d'agents de sécurité afin de sous-traiter cette activité », dénonce-t-il.
Ce travailleur a attaqué son patron licencieur aux Prud'hommes pour requalifier son licenciement pour faute grave en licenciement sans cause réelle et sérieuse et demander des indemnités pour licenciement vexatoire et abusif.
La direction du groupe Cora est coutumière des licenciements abusifs et du manque de confiance envers son personnel. En octobre 2011, elle avait lancé une procédure de licenciement contre une caissière de son magasin de Mondelange (Moselle), l'accusant d'avoir volé un ticket donnant droit à un hamburger gratuit laissé à la caisse par un client. Devant le tollé soulevé par cet abus, Cora avait abandonné sa procédure de licenciement.
Souhaitons qu'il en soit de même à Alès. D'autant plus qu'en matière de confiance Cora n'a pas de leçon à donner, au moment où ses clients ont été abusés par la vente de plats cuisinés de bœuf à base de cheval !