Grandes entreprises : Celles qui rient, et celles qui font semblant de pleurer (communiqué de Lutte Ouvrière)14/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2324.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Grandes entreprises : Celles qui rient, et celles qui font semblant de pleurer (communiqué de Lutte Ouvrière)

Les sociétés du CAC 40 ont commencé à annoncer leurs résultats. Total jubile avec plus de 12 milliards de profits (+8 %). La Société Générale, Hermès, Michelin ou le licencieur Goodyear gagnent également de l'argent. Et même Renault, qui fait un chantage à l'emploi à ses salariés pour leur faire accepter des sacrifices inédits, aura du mal à dissimuler ses profits.

Les médias insistent sur 5 milliards de pertes de PSA ; il s'agit, pour 4,7 milliards, de l'artifice comptable des dépréciations d'actifs, auxquelles s'ajoute une provision de 300 millions pour financer son plan social. PSA veut faire croire qu'elle va mal pour mieux faire accepter la fermeture de l'usine d'Aulnay, les 11 000 suppressions d'emplois et le plan de compétitivité qu'elle prépare, voire obtenir une nouvelle aide de l'État. Avec la même manipulation comptable, ArcelorMittal, qui ferme les hauts-fourneaux de Florange, se paye le culot d'afficher une perte nette de 3,7 milliards, alors que son activité lui a rapporté 2 milliards. L'art de gouverner étant l'art de mentir, ils mentiront sans vergogne.

Eh bien, que l'on rende publics, et contrôlables par tous, les comptes des entreprises ! Les actionnaires du CAC 40 ont reçu 41 milliards en 2012, que l'on sache qui a touché quoi ! Quand des pertes sont annoncées, que l'on regarde où sont allés les bénéfices des années précédentes, de quels actionnaires, de quels propriétaires ils ont fait la fortune.

L'argent existe, il faut le prendre où il est pour préserver les emplois et les salaires comme les retraites.

Nathalie Arthaud, le 13 février 2013

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