Biotech Novartis Huningue (Haut-Rhin) : Débrayage pour les salaires14/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2324.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Biotech Novartis Huningue (Haut-Rhin) : Débrayage pour les salaires

À l'appel des syndicats CGT et CFTC, les travailleurs de Biotech Novartis à Huningue ont débrayé jeudi 7 février. Sur 400 salariés, 150 ont participé au rassemblement devant l'usine. C'est la première fois depuis que le site existe qu'un tel débrayage a lieu et la direction, peu habituée à ce genre d'événement, a été prise de court. Les revendications portaient sur les salaires : une augmentation générale de 2,5 % avec un minimum de 50 euros, une prime de transport et la revalorisation des primes d'équipes.

Le mécontentement n'avait fait que monter depuis l'année dernière quand la direction de Novartis France menaçait de dénoncer l'accord d'intéressement. Il faut dire que l'intéressement et la participation représentent des sommes non négligeables dans ce laboratoire pharmaceutique : environ un mois et demi de salaire. Aussi, lorsque la direction a annoncé les chiffres ridicules des augmentations (1,5 % pour les salaires inférieures à 1,6 fois le smic et à condition d'être bien noté sur son comportement), ce fut la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. D'autant que le groupe annonçait dans le même temps, et une fois de plus, des bénéfices records : 8,5 milliards d'euros, soit près de 5 700 euros par salarié de l'entreprise et par mois !

Une bonne centaine de salariés est restée en permanence devant le site où l'ambiance était chaleureuse. Les salariés qui ne participaient pas et se rendaient ou revenaient de la cantine étaient accueillis par des slogans : « Novartis bénéfices, salariés oubliés ! ». Le directeur du site et le DRH sont venus pour dire qu'il serait difficile de rouvrir des négociations sur les salaires qui ne dépendent pas d'eux, mais de la direction France. Ce discours n'ayant pas convaincu, l'assemblée des salariés a voté à main levée et à la majorité de laisser à la direction jusqu'au mardi 12 février pour donner une meilleure réponse, ou sinon, ce sera la grève.

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