ACI – Villeurbanne : Contre l'accord compétitivité Renault les travailleurs mobilisés14/02/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2324.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

ACI – Villeurbanne : Contre l'accord compétitivité Renault les travailleurs mobilisés

Comme dans la plupart des usines du groupe Renault du pays, la majorité des 300 travailleurs d'ACI Villeurbanne – filiale à 100 % de Renault – sont opposés aux mesures que la direction du groupe voudrait mettre en place.

À l'appel des syndicats, ils ont massivement débrayé en équipes du matin, d'après-midi et de nuit les mardis 29 janvier, 5 et 12 février. À chaque fois, la très grande majorité des 150 ouvriers de production ont cessé le travail, suivis par une partie de l'entretien. D'après la CGT, 80 % du personnel a cessé le travail ces jours-là et la production a été arrêtée pendant deux heures dans chacune des équipes.

Dans les ateliers, l'ambiance est à l'indignation et à l'inquiétude. Indignation car personne n'arrive à croire qu'un trust qui a engrangé des milliards pendant des années ose bloquer les salaires, augmenter le temps de travail et installer la flexibilité inter-sites. Inquiétude car, dans cette usine vieillissante, le personnel craint que ce plan se transforme en diminution progressive d'activité. La plupart des lignes de production arrivent en « fin de vie » sans être remplacées ; les mutations sur d'autres sites (Le Mans, Douai...) ainsi que les départs plus ou moins volontaires se sont multipliés au fil des années. Si jusque-là les mutations étaient le fait de « volontaires » et étaient accompagnées d'un petit dédommagement, il n'en sera plus de même si l'accord de compétitivité est appliqué. Or la première usine Renault se trouve à plusieurs centaines de kilomètres ; nombreux sont les travailleurs qui ont des enfants scolarisés et/ou une conjointe qui travaille. Peu se voient déménager, beaucoup se demandent à quelle sauce les directions de Renault et d'ACI veulent les manger.

Par la télévision et les journaux, les débrayages bien suivis de Flins et les manifestations des salariés de PSA, Goodyear, Sanofi... ont été remarqués. Les langues se délient pour dire que le gouvernement Hollande-Ayrault est clairement du côté des actionnaires, qu'il n'y a aucun secours à attendre de ce côté-là et l'idée qu'il faudra y aller tous ensemble au côté des travailleurs des autres usines fait son chemin dans les têtes.

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