La venue à l'usine de Flins, le 23 janvier, des ouvriers grévistes de PSA Aulnay, a enthousiasmé les travailleurs qui subissent les mêmes attaques venant de patrons différents mais animés par le même moteur, le profit maximum. Cette fois-ci encore la mobilisation a progressé.

Tous, direction, gouvernement, parfois médias, ont beau tenter de faire valoir la différence entre PSA et Renault, entre les « mauvais » qui ferment des usines et les « bons » qui suppriment des emplois en prétendant ne pas fermer de site, le discours laborieux et mensonger ne prend plus.

Le calendrier de Renault affichait une nouvelle réunion avec les syndicats le 29 janvier, c'était donc le jour choisi par la CGT pour appeler, cette fois avec les autres organisations syndicales de l'usine, à un nouveau débrayage.

Ce fut un succès : environ 1 300 travailleurs ont débrayé sur toutes les équipes. Des assemblées générales ont réuni à chaque fois des centaines de travailleurs qui ont voté tous ensemble le rejet de l'accord de la direction et leur refus de voir des syndicats le signer. Le matin, plusieurs centaines d'entre eux ont manifesté près de l'usine sur la route menant à l'autoroute A13. Des feux de palettes ont rendu visible de loin leur détermination.