Potain -- Moulins (Allier) : Un nouveau plan de licenciements30/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2322.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Potain -- Moulins (Allier) : Un nouveau plan de licenciements

La direction du fabricant de grues Potain (groupe Manitowoc) a annoncé le 10 janvier un nouveau plan de licenciements. Il y en aurait 56 sur les deux usines de Moulins et de Charlieu (Loire), dont quatorze à Moulins. Il y aurait aussi 25 « mobilités », mais sur lesquelles la direction n'a donné aucune précision.

Ce nouveau plan arrive trois ans après une première vague de 525 licenciements et la fermeture d'une des trois usines du groupe, celle de La Clayette, en Saône-et-Loire. Cette fois, c'est le centre de formation des grutiers qui est fermé et transféré à Lyon.

La direction tente de justifier ce nouveau plan en expliquant « qu'il lui faut restaurer la compétitivité » et donc « faire un plan d'économies à l'échelle européenne de dix millions d'euros et une réorganisation des activités françaises ». Les postes supprimés seraient ce que la direction appelle des emplois indirects, concernant l'approvisionnement, la logistique, le magasin, comme si ces postes-là n'étaient pas aussi nécessaires que les autres pour que la production puisse se faire.

Pendant des années le groupe Potain a tourné à plein. C'était les 3x8, le travail le week-end, des dizaines et des dizaines d'intérimaires. Ce sont des milliards d'euros que les actionnaires ont empochés. Mais maintenant que les commandes ont baissé, la direction veut faire payer la note aux travailleurs. Pendant toute l'année 2012, il y a eu plusieurs semaines de chômage technique. Des semaines de quatre, trois ou même deux jours de travail ont entraîné des baisses de salaire. Quand la production le nécessitait, des travailleurs de Charlieu sont venus à Moulins ; à d'autres moments, ce sont des travailleurs de Moulins qui sont partis à Charlieu, alors qu'il y a 100 km entre les deux villes. C'était déjà la flexibilité à-tout-va.

Ces licenciements s'accompagnent d'une réorganisation du travail dans les ateliers. Même s'il y a moins de travail, la direction voudrait continuer à mettre la pression. Le PDG a expliqué qu'il fallait « offrir de l'oxygène aux usines de Moulins et Charlieu ». En fait, pour remplir les portefeuilles des actionnaires, il veut asphyxier les travailleurs. Pas d'accord !

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