Groupe Renault : De plus en plus nombreux en lutte contre l'accord de « compétitivité »30/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2322.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Renault : De plus en plus nombreux en lutte contre l'accord de « compétitivité »

C'est une lutte importante que les travailleurs du groupe Renault ont engagée depuis plusieurs semaines. À Cléon, à Flins, à Sandouville, à Douai, au Mans, à Lardy, à Guyancourt, à la SOVAB Batilly, la mobilisation va croissant contre les attaques éhontées d'une direction riche à milliards, qui veut, malgré cette période de crise et de mévente, le devenir plus encore.

L'accord que Ghosn et consorts veulent leur imposer, via des simulacres de « négociations » hebdomadaires où les jeux sont faits à l'avance, a pour objectif une régression inédite des conditions de travail et de salaire des 39 000 travailleurs de Renault, sans même parler, évidemment, des travailleurs intérimaires et de la sous-traitance qui perdraient leur emploi, et des milliers de chômeurs supplémentaires mathématiquement entraînés par les 8 260 suppressions d'emplois envisagées par la direction d'ici 2016.

Pour ceux qui resteraient, ce serait la mobilité obligatoire et quasiment pas indemnisée de site à site, jusqu'à 150 kilomètres, ce serait l'augmentation du temps de travail dans l'année -- jusqu'à 21 jours --, l'allongement de la durée quotidienne du travail, le raccourcissement des temps de pause, les attaques sur les salaires. Le taux des heures supplémentaires passerait de 25 à 10 % et, surtout, les salaires seraient bloqués, totalement en 2013 alors que les prix augmentent si vite, et partiellement en 2014 et 2015.

Cette attaque d'ampleur, dont la direction souhaite porter l'estocade à la mi-février en cherchant à faire signer son accord par des organisations syndicales, est une variante de ce que le Medef, soutenu par le gouvernement, cherche à imposer à la classe ouvrière avec son accord récemment signé dit de « flexi-sécurité ».

En engageant la lutte contre leur direction, les travailleurs de Renault défendent les emplois et les conditions de travail dans leurs établissements. Comme les grévistes de PSA Aulnay, ils s'opposent aux patrons licencieurs et aux fermetures d'usines. Leurs intérêts sont ceux de tous les salariés pour lesquels se dresser massivement contre les attaques du patronat, soutenu de fait par un gouvernement hypocrite, est la seule voie.

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