Goodyear, Sanofi, PSA, Virgin dans la rue : Interdire tous les licenciements !30/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2322.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Goodyear, Sanofi, PSA, Virgin dans la rue : Interdire tous les licenciements !

Les travailleurs de plusieurs entreprises, dont Goodyear, Virgin, Sanofi, PSA, s'étaient donné rendez-vous mardi 29 janvier devant les magasins Virgin des Champs-Élysées à Paris, pour manifester jusqu'au ministère du travail contre les licenciements.

Toutes ces entreprises ont engrangé durant des dizaines d'années des bénéfices considérables. Leurs actionnaires continuent de toucher des dividendes. Mais ils trouvent normal de jeter des milliers de salariés à la rue. Et ils le font avec la complicité du gouvernement socialiste.

Des manifestants rappelaient à cette occasion les promesses de Hollande lorsqu'il était candidat. Elles n'allaient pas bien loin car il ne s'agissait que de « dissuader les licenciements » et seulement les licenciements qualifiés de « boursiers ». Le gouvernement socialiste s'emploie aujourd'hui surtout à dissuader les travailleurs de faire quoi que ce soit contre ces licenciements, en invoquant les difficultés économiques, les chiffres d'affaires en chute libre, le marché de l'automobile en panne, une propagande relayée largement par les médias.

Interrogée lundi 28 janvier à la radio, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a répété combien l'accord signé par la CFDT, la CGC, la CFTC et le patronat le 11 janvier dernier visait à garantir l'emploi. « Il ouvre la possibilité aux instances représentatives du personnel au sein des entreprises d'être associées beaucoup plus en amont que par le passé à toutes les décisions prises par la direction (...), notamment sur la question des licenciements à venir », a-t-elle déclaré sans sourciller, alors que, et elle le sait parfaitement, cet accord ouvre surtout aux patrons la possibilité de licencier encore plus facilement.

Tout ce beau monde des propriétaires des grands groupes a donc de bons relais au gouvernement pour faire passer l'idée que licenciements et fermetures d'usines sont une nécessité économique, alors que ce n'est qu'un choix de leur part. C'est le choix de cette classe sociale capitaliste qui domine l'économie, qui est prête à faire fermer l'usine de PSA à Aulnay tout en imposant à ceux de Poissy des cadences de plus en plus démentes, qui est prête à jeter dehors les 1 200 travailleurs de l'usine Goodyear d'Amiens alors qu'à une rue de là ceux de Dunlop, usine du même groupe, s'épuisent à travailler en 4x8. Cette classe qui domine l'économie est prête à imposer à toute la société des reculs énormes simplement pour engranger toujours plus de profits.

Pour empêcher les patrons de plonger les travailleurs dans la misère en les privant de leur emploi, il faudra leur imposer l'interdiction des licenciements, quel que soit le prétexte invoqué pour les justifier, et la répartition du travail entre tous avec maintien du salaire.

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