Fonction publique : Grève le 31 janvier pour l'emploi et les salaires30/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/02/une2322.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fonction publique : Grève le 31 janvier pour l'emploi et les salaires

Les syndicats CGT, FSU et Solidaires appelaient jeudi 31 janvier à une grève dans toute la fonction publique. Les raisons de cette grève concernent les cinq millions de fonctionnaires, qu'ils travaillent dans un hôpital, une école ou une commune. Ce sont même les grandes questions qui préoccupent aujourd'hui l'ensemble du monde du travail, au-delà même de la fonction publique.

Il y a d'abord l'emploi. Hollande ne cesse d'insister sur les recrutements prévus à l'Éducation nationale. Pourtant, même dans ce secteur proclamé prioritaire par le gouvernement, ils sont largement insuffisants. Seulement 1 000 postes ont été créés en urgence à la dernière rentrée scolaire, et il n'y aura en fait que 7 000 enseignants de plus devant des classes en septembre 2013. La majorité de ceux qui vont être recrutés combleront en effet les départs en retraite ou ne travailleront qu'un tiers de temps car ils seront en formation. C'est une goutte d'eau par rapport aux 80 000 postes supprimés par Sarkozy, et l'on annonce déjà des fermetures de classes, voire d'établissements. La situation est encore pire dans les secteurs jugés non prioritaires, car des réductions d'effectifs vont devoir y compenser les postes créés ailleurs. Ce n'était déjà pas brillant sous Sarkozy, mais cela va encore s'aggraver. Dans certains ministères, deux fonctionnaires sur trois partis en retraite ne sont déjà pas remplacés. Au total, les effectifs de la fonction publique d'État devraient diminuer de 2 000 postes alors qu'il faudrait embaucher massivement. Et que dire des hôpitaux, où la politique de suppression d'emplois continue ? Dans bien des services de soins, la situation est au bord de la rupture !

L'autre grande revendication de la grève concerne les salaires. Ceux des fonctionnaires sont gelés depuis 2011, alors que les prix ont augmenté en cascade. Il devient de plus en plus difficile de vivre avec cette paye, surtout pour tous ceux qui appartiennent aux catégories les moins bien payées. Le seul geste du gouvernement a été de remonter le minimum de traitement dans la fonction publique de la somme dérisoire de 4,60 euros brut par mois, une somme si dérisoire qu'elle relève pratiquement de l'insulte.

À ces revendications sur l'emploi et les salaires, qui pourraient être celles de tous les travailleurs, s'ajoutent des problèmes plus particuliers comme le paiement des congés maladie. Depuis janvier 2012, le premier jour d'arrêt maladie n'est plus indemnisé. À l'époque, la gauche avait vivement protesté contre cette mesure de Sarkozy, mais une fois arrivé au pouvoir Hollande s'est bien gardé de l'abroger. Dans ce domaine comme dans tant d'autres, c'est la continuité dans les attaques contre les travailleurs.

Le 31 janvier, ceux de la fonction publique exprimeront dans la grève et les manifestations leur refus de toute cette politique. Leurs préoccupations rejoignent, pour l'essentiel, celles de tous les travailleurs, dans le privé comme dans le secteur public et il faudrait qu'elles se rejoignent dans la lutte.

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