Rhodia Belle-Étoile Saint-Fons (Rhône) : Un coup de semonce qui en appelle d'autres18/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2320.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Rhodia Belle-Étoile Saint-Fons (Rhône) : Un coup de semonce qui en appelle d'autres

Un million par jour de dividendes versés aux actionnaires du groupe Solvay-Rhodia, c'est ce que la direction a annoncé en décembre. Avec ça, ils ne risquent pas de se retrouver sur la paille ou de devoir se nourrir aux Restos du coeur.

La direction en veut toujours plus. Dans le secteur Polyamide (trois usines en France), la première usine touchée est celle de Belle-Étoile, avec dix-huit suppressions de postes de production sur deux ateliers en rassemblant deux salles de contrôle en une seule. Le secteur sud devrait être touché en cours d'année.

Après un moment de flottement dû aux fêtes, dès le vendredi 11 janvier en équipe du soir, les salariés des deux secteurs concernés ont commencé des débrayages reconductibles. Ils ont rassemblé une large majorité des ouvriers présents et continuaient lundi 14. C'était un premier coup de semonce pour montrer à la direction que les salariés n'acceptent pas de travailler toujours plus, avec moins de monde et des conditions de travail dégradées.

Des affichettes fleurissent dans l'usine : « On vire les productifs pour arroser les parasites », « Qui soutient la compétitivité n'a qu'à démissionner », « Dix-huit suppressions d'emplois c'est dix-huit chômeurs en plus » et « Un emploi sauvé c'est une famille sauvegardée ». Mais aussi : « La direction touche de l'argent public pour créer cinquante emplois sur Belle-Étoile. Où sont les emplois ? Rendez l'argent ! », allusion aux près de 621 000 euros versés par la Communauté urbaine de Lyon et le Fonds unique interministériel pour créer une ligne de production supplémentaire à Belle-Étoile.

Les salariés les plus conscients sont convaincus que cette première vague de débrayages doit en appeler d'autres, et avec l'ensemble des travailleurs de l'entreprise cette fois.

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