Lille : Les sans-papiers suspendent leur grève de la faim18/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2320.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lille : Les sans-papiers suspendent leur grève de la faim

La grève de la faim des sans-papiers de Lille s'est terminée le 14 janvier et le CSP59 (Comité des sans-papiers Nord) l'explique dans un communiqué.

« Au 73e jour pour certains, les sans-papiers, dont quatre sont hospitalisés depuis plusieurs jours, ont décidé de suspendre leur grève de la faim en considération des engagements préfectoraux :

-- le principe du droit de la défense argumentée des dossiers tous les mois par le CSP59, ce que dit d'ailleurs la circulaire du 28 novembre 2012, et qui rappelons-le est à l'origine de cette grève de la faim ;

-- la révision du règlement intérieur de la Codrese(1) dans le sens de prendre en compte les éléments nouveaux permettant aux sans-papiers de faire prévaloir leur droit à la régularisation et la motivation argumentée des décisions de régularisation ou des refus ;

-- le traitement égal pour le Collectif Afrique (CA) d'être membre de la Codrese au même titre que toutes les associations qui y sont déjà. »

Le préfet s'est engagé publiquement à :

-- « un examen bienveillant qui se définit comme la prise en compte de toutes les réalités personnelles du demandeur... En effet aucune décision d'admission au séjour ne peut intervenir, conformément à la règle du cas par cas acceptée par tous, sans un minimum de dossier ;

-- dès lors que les dossiers auront été déposés, un calendrier échelonné des examens et des réponses individuelles sera établi, en liaison avec les associations.

Le CSP59 salue et félicite l'ensemble des sans-papiers, des soutiens, des militants qui se sont mobilisés, pour briser la dictature de l'omerta imposée par le sarkozisme de gauche, par les occupations de la nonciature du Vatican, du siège du PS rue de Solférino, des occupations des sièges du PS, des églises, des rassemblements et manifestations à travers le pays, etc. »

Les travailleurs ne peuvent qu'être solidaires de ceux des leurs qui se battent -- y compris en mettant leur santé en danger -- pour obtenir les moyens de vivre normalement et légalement dans un pays dont les gouvernements et les capitalistes sont en grande partie responsables des guerres et de la misère qui les ont chassés de leur pays d'origine.

Correspondant LO

(1) Commission consultative départementale de réexamen des situations administratives des étrangers, mise en place suite à la grève de la faim de 2007

Partager