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- Lutte ouvrière n°2320
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Dans les entreprises
Groupe Renault : 7 500 suppressions d'emplois annoncées
Le 15 janvier, lors de la sixième rencontre qu'elle avait planifiée avec les organisations syndicales, visant à les amener à signer un accord dit « de compétitivité », la direction du groupe Renault a annoncé son intention de supprimer 7 500 postes en France d'ici à la fin 2016 : 2 000 dans l'ingénierie, 1 300 dans le tertiaire et 4 200 dans les usines. Elle compte ainsi diminuer de 12 % la masse salariale et faire, sur la période, 400 millions d'euros d'économies sur les frais fixes.
L'annonce a provoqué une vive émotion chez les salariés de Renault, d'autant plus qu'ils se sont déjà mobilisés contre le projet d'accord que la direction tente de faire signer aux confédérations.
Un appel à la grève avait déjà été largement suivi le 10 janvier en particulier à Flins, Cléon, Sandouville où 400 travailleurs ont débrayé pendant une heure, et au Mans où ils ont été près de 400 à débrayer au changement d'équipe.
Dans la continuité de l'accord imposé en décembre dans les usines d'Espagne qui, notamment, prévoit de diminuer de 27,5% le salaire des futurs embauchés par rapport au salaire actuel, le PDG Ghosn espère obtenir un accord de flexibilité en tous sens et de baisse des «coûts» des travailleurs des usines françaises. Les suppressions d'emplois annoncées le 15 janvier représentent une pression supplémentaire sur les travailleurs de Renault pour les faire plier devant les attaques patronales. Mais ceux-ci ne sont pas décidés à se laisser faire.