Communiqué de Lutte Ouvrière -- Renault : Un maître chanteur licencieur couvert par le gouvernement18/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2320.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Communiqué de Lutte Ouvrière -- Renault : Un maître chanteur licencieur couvert par le gouvernement

Renault va supprimer au moins 7 500 emplois. Qu'il n'y ait pas de plan social, parce que ces suppressions d'emplois résultent en partie de départs à la retraite non remplacés, qu'il n'y ait prétendument pas de licenciement sec, n'y change rien : c'est une attaque contre tous les travailleurs. Cela fera 7 500 emplois de moins, 7 500 chômeurs qui auraient pu là trouver un emploi et qui seront condamnés à rester au chômage, et autant de travail qui retombera sur le dos des ouvriers de Renault.

Cela fait des semaines que la direction de Renault est passée à l'attaque et veut faire signer aux syndicats des accords de compétitivité qui seront autant de reculs : suppressions de jours de RTT, mobilité forcée qui obligerait un ouvrier à faire jusqu'à 100 ou 150 km, voire plus par jour aller-retour, pour rejoindre l'usine où il y aurait besoin de bras, possibilité de moduler le temps de travail et les salaires en fonction de l'activité.

Depuis des mois le patronat flanqué du gouvernement nous expliquent que les accords de compétitivité préserveront l'emploi ! Renault prouve le contraire : les patrons veulent la flexibilité tout en supprimant les emplois, le beurre et l'argent du beurre. Et l'État, actionnaire pour 15 % de Renault, est complice.

Les travailleurs n'ont pas à accepter ces sacrifices. * La débâcle de l'automobile française + a bon dos ! Il y a certes une chute des ventes en France, mais le groupe Renault continue de faire des bénéfices : 3,4 milliards en 2010, 2,1 milliards en 2011 et 786 millions d'euros de bénéfice net pour les six premiers mois de 2012. Fin 2011, Renault avait même 11,1 milliards de réserve de liquidités.

Dans cette période de crise et d'explosion du chômage, il faut imposer la priorité aux emplois ! Cela fera baisser la rentabilité du groupe ? Cela leur coûtera de l'argent ? Oui, et alors ! Pourquoi faudrait-il que ce soient les travailleurs qui perdent de l'argent en étant condamnés au chômage ?

C'est aux capitalistes d'assumer les pertes sur leurs profits et, au besoin, sur leurs fortunes privées, pas aux travailleurs !

Nathalie Arthaud, le 16 janvier 2013

Partager