C'est le PDG de Gaz de France Suez, Gérard Mestrallet, qui l'a annoncé : dorénavant, les modifications de tarifs concernant le gaz auront lieu, non plus tous les trimestres, mais tous les mois. Le but annoncé de ce changement est de rendre les hausses moins sensibles. Ce qui veut dire, incidemment, que ce sont bel et bien de nouvelles hausses qui sont envisagées.

D'ores et déjà, la prochaine augmentation est annoncée pour le 1er février, et on nous dit qu'elle sera faible : moins de 1 %. Mais, même faible, elle viendra après celle de 2,4 % du 1er janvier et de toutes les autres auparavant, et précédera les suivantes, les 1er mars, 1er avril et ainsi de suite ! Même étalé, le prélèvement ne fera pas moins mal et il sera d'actualité pas seulement chaque trimestre, mais douze fois par an.

Et ce n'est pas tout. Les compagnies gazières, GDF Suez en premier mais ses petits concurrents également, demandent que l'État revienne sur le montant des hausses de l'an dernier, car il avait limité les augmentations demandées par les sociétés gazières. Un recours a été déposé devant le Conseil d'État, qui devrait se prononcer d'ici peu. Si, comme c'est probable, il donne satisfaction aux compagnies gazières, celles-ci pourront demander aux usagers un rattrapage rétroactif.

Le Conseil d'État ne s'apprête pas pour autant à imposer à GDF Suez de publier ses comptes, afin de savoir à quel prix il achète effectivement le gaz qu'il revend et de combien au juste il gruge les consommateurs.

Mestrallet a en outre annoncé que les résultats nets de son groupe se situeraient, pour 2012, entre 3,7 et 4,2 milliards d'euros... grâce entre autres aux usagers du gaz.