Enseignement catholique : Les bigots veulent être « libres » de défendre leurs idées réactionnaires09/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2319.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Enseignement catholique : Les bigots veulent être « libres » de défendre leurs idées réactionnaires

Le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon a appelé les enseignants des établissements privés sous contrat, établissements à 90 % catholiques, à de la retenue et de la neutralité dans les débats à propos du mariage pour tous et de l'homosexualité. Ces propos du ministre ont aussitôt soulevé un tollé parmi les bigots et la hiérarchie catholique.

Comment, se sont indignés ces défenseurs de la morale chrétienne, on veut nous museler dans « nos » établissements alors qu'il s'agit d'écoles « libres » que les parents ont choisies parce qu'ils veulent que leurs enfants soient éduqués selon « nos » principes ! De quel droit un ministre peut-il restreindre « notre » liberté de parole et intervenir dans « notre » enseignement ?

Tous taisent soigneusement une chose, c'est que dans les établissements privés sous contrat, c'est l'État qui paie. Il paie déjà pour l'entretien et la rénovation des bâtiments scolaires dont l'Église reste la seule propriétaire. Il paie pour la formation du personnel qui, dans son immense majorité, a suivi des études dans l'enseignement public, de la maternelle à l'université. Les communes paient aussi en finançant la scolarité des enfants de leurs administrés inscrits dans une école privée d'une autre commune. Sur les dix milliards de fonds que reçoit chaque année l'enseignement privé, outre la participation très variable demandée aux familles, sept sont versés directement par l'État, les trois autres milliards l'étant au travers de diverses fondations, vraisemblablement créées pour l'occasion.

Quand il s'agit d'empocher l'argent de l'État, on n'a jamais entendu l'enseignement catholique émettre de vertueuses indignations à propos d'atteintes à sa liberté. Il ne le fait que lorsqu'on lui demande de respecter des obligations... qui sont celles de tous les enseignants des écoles publiques.

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