Cité sanitaire de Saint-Nazaire : Un hôpital malade des profits09/01/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/01/une2319.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cité sanitaire de Saint-Nazaire : Un hôpital malade des profits

Depuis maintenant quatre mois, Saint-Nazaire bénéficie d'un nouvel hôpital, la Cité sanitaire, qui remplace l'ancien hôpital public. Le remplacement d'un équipement devenu vétuste a été l'occasion de faire la part belle aux intérêts privés.

La construction en a été ainsi confiée à un grand groupe du BTP, Eiffage, qui va pouvoir facturer ses services pendant trente-cinq ans, à raison de 27 millions d'euros par an. Et encore, la part qu'Eiffage estime lui être due pour la maintenance pourra être réévaluée tous les cinq ans !

Par ailleurs, les cliniques privées ont été associées au fonctionnement de ce service public. Et comme toujours en pareil cas, les interventions les plus rentables ont été réservées au secteur privé, le secteur public devant assurer tout ce qui n'est pas jugé suffisamment profitable.

Le personnel a très vite compris qu'il devrait faire les frais des économies imposées pour assurer la rentabilité de ce nouveau centre. Le déménagement s'est fait dans des conditions difficiles. C'est dans les bruits des perceuses et gêné par les nombreuses malfaçons et autres dysfonctionnements que tout le monde est arrivé : lignes téléphoniques qui ne marchent pas, infiltrations et défauts de conception. Crises de nerf et arrêts maladies ont encore aggravé le sous-effectif chronique.

Au travers d'assemblées et d'articles dans la presse, le personnel a fait connaître la situation à la population. Tout cela n'empêche pas les dirigeants locaux du Parti socialiste d'être très fiers de ce partenariat public-privé dont ils sont les promoteurs. Que les intérêts privés soient garantis quoi qu'il arrive, au détriment du service public et du personnel, ne semble pas les gêner outre mesure.

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