Gaz et électricité : Jamais autant de coupures pour non-paiement26/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2317.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Gaz et électricité : Jamais autant de coupures pour non-paiement

Le médiateur de l'énergie, un administrateur indépendant des fournisseurs de gaz et d'électricité, tire le signal d'alarme. Il a lancé un appel aux opérateurs, c'est-à-dire principalement à EDF et GDF Suez, mais également à leurs petits concurrents, pour qu'ils ne pratiquent plus de coupures durant l'hiver.

Le médiateur estime en effet que cette année, près de 580 000 foyers ont été victimes de coupures, principalement pour non-paiement de factures. 400 000 pour l'électricité et 180 000 pour le gaz. Dans le poste électricité il met également, avec les coupures, la réduction de puissance à 1 000 watts. Car, dit-il « avec 1 000 watts vous pouvez juste avoir quelques lampes et un frigidaire ».

Or il n'existe pas de « trêve hivernale » pour le gaz et l'électricité, comme pour le logement, excepté pour ceux qui peuvent accéder au Fonds de solidarité logement.

De toute façon, même si la trêve hivernale était instaurée, cela ne réglerait pas tout. En effet, si l'électricité ou le gaz étaient coupés l'été, que ferait-on à l'arrivée de l'hiver si les retards de factures n'étaient toujours pas réglés ?

Le vrai problème, c'est la pauvreté et la précarité qui se répandent, dans ce domaine comme dans les autres.

Il est question dans la future loi sur l'énergie, qui pour le moment a été repoussée au Sénat, d'instaurer des non-coupures l'hiver et de développer les tarifs sociaux. Cela ne gêne pas tant que cela EDF et GDF Suez. Qu'il y ait quelques tarifs sociaux, pourquoi pas ? Cela rend plus facile l'augmentation générale des tarifs sous prétexte que les plus pauvres ne payent pas ou payent moins.

Les fournisseurs de gaz et d'électricité procèdent, pour le moment, à des coupures sans réserve. Ils veulent se débarrasser des clients mauvais payeurs et pouvoir taxer le plus possible les autres. Si la loi les oblige à garder -- l'hiver par exemple -- les plus démunis, ils s'y résigneront, du moment qu'ils peuvent continuer à taxer fortement l'ensemble de la population.

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