France Télécom -- Rennes : Il faut des embauches26/12/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/12/une2317.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

France Télécom -- Rennes : Il faut des embauches

Mardi 18 décembre, des salariés du groupe France Télécom et des entreprises d'informatique sous-traitantes se sont à nouveau réunis à Rennes. Ils dénoncent la politique de l'entreprise, qui fait peser sur toutes les catégories de travailleurs sa volonté de réduire la masse salariale.

Effectivement, tout est bon pour réduire les « coûts ». Les salariés qui partent en retraite ou préretraite sont très rarement remplacés et le travail est reporté sur ceux qui restent. Les multiples réorganisations sont utilisées pour supprimer des postes, soit en augmentant la charge sous prétexte de doublons, soit en isolant des secteurs d'activité pour les délocaliser ou les transférer vers des entreprises sous-traitantes. Plus généralement, la direction du groupe réduit les effectifs pour faire faire le travail par des salariés prestataires, dont les salaires sont moins élevés, les conditions de travail plus difficiles, et dont elle peut rompre le contrat du jour au lendemain. Cette politique est dénoncée depuis plusieurs années par les organisations syndicales, qui réclament des embauches et en particulier celle des prestataires qui le souhaitent.

Dernièrement, l'inspection du travail, qui était déjà intervenue sur le site il y a deux ans, a recommencé une enquête. Elle veut étudier si l'utilisation de la sous-traitance est légale. En effet le délit de marchandage est caractérisé par l'emploi de prestataires sur des postes identiques à ceux des salariés du groupe, ce qui arrive très souvent à France Télécom.

La direction, bien consciente d'avoir pris des libertés avec la légalité, réagit à sa manière : elle renvoie dans leur entreprise les prestataires qui travaillent dans les locaux du groupe. Pour le patron, le prestataire convenable est celui qui travaille caché. Dans le même temps, elle a embauché précipitamment une petite dizaine de prestataires. Il n'est pas certain que cela suffise à l'inspection du travail...

De telles réactions de la direction constituent une motivation supplémentaire pour se mobiliser. Des embauches sont indispensables et, au-delà, la fin de ces multiples statuts qui précarisent la situation de l'ensemble des travailleurs.

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