Manuel Valls a annoncé qu'il allait mettre fin à l'aide au retour humanitaire pour les Roms, une aide qui se monte à 300 euros pour un adulte et 100 pour un enfant. Désormais, en plus du billet de retour, un Rom revenant en Roumanie ou en Bulgarie ne toucherait plus que 50 euros.

Quant à l'aide au retour « volontaire », bien mal nommée puisqu'elle est réservée aux expulsés, elle passera de 2 000 à 500 euros pour un adulte. Mais elle ne concerne pas grand monde.

Valls explique que les expulsés reviennent systématiquement et que l'aide au retour de 300 euros est, pour eux, une aubaine attractive. À supposer que ce soit le cas, c'est dire le dénuement de la grande majorité des Roms, dont le ministre s'acharne, comme ses prédécesseurs, à détruire les campements et à disperser les pauvres affaires. Il prétend qu'il « faut sortir de la stigmatisation », mais que fait-il d'autre que stigmatiser cette population une fois de plus ?

« Le problème, c'est la misère », dit-il. Bien vu, mais que fait-il contre cette misère ?

Dans son rôle d'homme à poigne, Valls ne veut pas en rater une ! Il est déjà bien digne de son titre de premier flic de France, à ce rythme-là il méritera vite celui de super flic.