Depuis le 12 juillet, on savait que PSA voulait supprimer 8 000 emplois, dont 3 000 en fermant l'usine d'Aulnay-sous-Bois. Mardi 11 décembre, la direction de PSA a avoué qu'elle n'avait pas tout dit et que, depuis juillet, elle tentait de cacher la vérité : c'est en effet plus de 11 200 suppressions d'emplois qu'elle compte faire sur le groupe ! Encore une fois, la direction de PSA n'a pas hésité à mentir.

Pourtant, cette entreprise multinationale est loin d'être sur la paille. PSA repose sur un matelas de 12 milliards d'euros de réserves financières.

Face à ces attaques inacceptables, que fait le gouvernement ? Il continue la politique de Sarkozy : donner de l'argent au trust PSA sans même demander à ses dirigeants des contreparties en termes de garantie de l'emploi. Après les centaines de millions du plan automobile de Montebourg le 25 juillet dernier, le gouvernement a trouvé les moyens de garantir la banque Peugeot à hauteur de sept milliards d'argent public. La seule chose que ce gouvernement est capable de faire, c'est décidément de se coucher devant les actionnaires et de remplir leurs caisses.

À PSA comme ailleurs, les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs luttes pour s'opposer aux attaques patronales et imposer le maintien de leur emploi et de leur salaire !