Il est bon de rappeler que Gaz de France, société nationalisée, associée durant un demi-siècle à EDF (au point que beaucoup croyaient qu'il s'agissait de la même entreprise) a été transformée en société anonyme avec privatisation partielle en 2004, puis a fusionné avec Suez en juillet 2008.

Suez, société privée, était alors menacée par une OPA d'un autre groupe privé, l'italien Enel. Pour empêcher cette opération, l'État a vendu (a bradé même) GDF à Suez afin de donner au nouvel ensemble une taille assez importante pour que l'OPA devienne impossible. Le secteur public a fait ainsi un superbe présent au secteur privé.

GDF s'est donc transformé en cadeau de mariage. Et par voie de conséquence les tarifs du gaz ne dépendent plus de l'État, même si certaines contraintes existent.

Si l'État vendait lui-même le gaz au travers d'une compagnie nationale, les tarifs seraient-ils plus avantageux ? En tout cas, ils seraient sans doute moins soumis à cette pression constante de capitalistes privés avides d'augmenter leurs profits et leurs dividendes.