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- Lutte ouvrière n°2314
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Leur société
Financement de la Sécurité sociale : Et pour quelques milliards d'économies de plus
Côté recettes de la Sécurité sociale, le gouvernement a créé une taxe de 0,3 % sur les pensions des retraités imposables. Elle sera prélevée à partir du 1er avril 2013 et devrait rapporter 450 millions d'euros la première année, et 600 millions les années suivantes. L'augmentation des taxes sur le tabac, sur la bière et -- c'est un ajout des députés -- des boissons énergisantes devrait rapporter en année pleine plus de 700 millions d'euros.
Mais le gouvernement a aussi prévu de relever les cotisations d'assurance-maladie des travailleurs indépendants et les cotisations retraite des professions libérales, de réformer le régime des auto-entrepreneurs, enfin d'augmenter les « prélèvements sur le secteur financier », pour un total de gains pour le budget de la Sécurité sociale de plus de 2 milliards d'euros.
Côté économies, ce sont une fois de plus les dépenses de santé qui vont être mises à contribution. Alors que, comme le reconnaissait lors de la présentation du projet de loi le député socialiste Gérard Bapt, « l'évolution naturelle des besoins de santé (augmentation du nombre de pathologies lourdes, meilleur accès des patients à l'innovation, etc.) » supposerait une augmentation du budget de l'assurance-maladie de 4,1 % en 2013, le gouvernement a décidé de limiter cette augmentation à 2,7 %... réduction du déficit oblige.
Ainsi, d'un côté, des baisses tarifaires sur les médicaments sont prévues, mais aussi, de l'autre, une « réorganisation du parcours de soins », des économies sur les dépenses de radiologie, de biologie et de transports sanitaires, qui ne pourront que se traduire par une nouvelle dégradation de la situation pour les malades et pour le personnel soignant des hôpitaux.