Continental -- Clairoix (Oise) : Les travailleurs licenciés réclament toujours justice28/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2313.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Continental -- Clairoix (Oise) : Les travailleurs licenciés réclament toujours justice

Plus de 300 travailleurs de l'usine Continental de Clairoix étaient rassemblés lundi 26 novembre place du Château à Compiègne à l'occasion du rendu d'un jugement devant le conseil des prud'hommes. En effet, 680 des 1 113 ex-salariés de cette usine de l'Oise avaient assigné les directions nationale et internationale du groupe Continental AG devant les Prud'hommes suite à la fermeture de leur usine annoncée en mars 2009 et aux licenciements qui s'en sont suivis.

Comme tout le monde s'y attendait, le jugement qui devait se prononcer sur la réalité économique de cette fermeture et des licenciements qui l'ont accompagnée est renvoyé devant un juge départiteur (c'est-à-dire un juge du tribunal d'instance), puisque les deux juges ouvriers et les deux juges patronaux ne se sont pas mis d'accord. Un nouveau procès devra s'ouvrir le 26 février 2013.

Mais, comme le Comité de lutte qui avait convoqué ce rassemblement l'avait écrit dans son appel, « Cette procédure a d'abord été faite par principe pour contester la fermeture de l'usine et le licenciement du personnel. » Et il ajoutait : « Par le passé notre lutte nous a montré que nous devions d'abord compter sur nous-mêmes et pas trop sur l'institution judiciaire ...Au-delà du résultat, ce qui compte c'est que la grande majorité d'entre nous aient tenu à faire front contre les patrons de Continental, fussent-ils appuyés par les gouvernements successifs. »

À propos de cet appui, le porte-parole du Comité de lutte a rappelé que le nouveau gouvernement de gauche n'avait pas démérité par rapport à son prédécesseur puisque le ministre du Travail, il y a à peine plus de deux mois, alors qu'il devait donner son avis, dans le cadre d'une procédure officielle, sur la réalité du motif économique des licenciements, avait déclaré que la fermeture de l'usine de Clairoix était totalement justifiée.

La nouvelle mobilisation des anciens salariés de Continental, qui s'est maintenue au cours de multiples manifestations et rassemblements depuis trois ans et demi, prouve que la fierté du combat mené et des reculs imposés à ce grand patron et à l'État, est toujours vivante. C'est le plus grand acquis pour les travailleurs, et personne ne pourra le leur voler.

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