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- Lutte ouvrière n°2312
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Dans les entreprises
PSA -- Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Plan de licenciements... tous les travailleurs du groupe sont concernés
Jeudi 15 novembre, avait lieu la première réunion de négociation entre la direction de PSA et les syndicats, sur la question du départ des anciens.
Dans toutes les usines du groupe, la CGT a commencé à faire circuler une pétition pour revendiquer que les travailleurs de 55 ans et plus puissent partir en préretraite payée par le patron. Ce ne serait que justice, après des années à s'user la santé sur les chaînes de production. La famille Peugeot a largement les moyens de payer ces départs, qui ne coûteraient en réalité que quelques centaines de millions au groupe. Près de 11 000 travailleurs sont concernés sur toutes les usines.
Mais évidemment cela déplaît à la direction, qui a choisi de supprimer 8 000 emplois, dont 4 400 licenciements, et non de payer la préretraite aux anciens. La logique de profit des patrons et la logique de l'intérêt collectif des travailleurs n'ont décidément rien à voir.
À cette première réunion, la direction n'a su faire qu'une proposition inacceptable : dix-huit mois de départ anticipé, soit deux mois de préavis payés à 100 % puis les seize mois suivants payés à 80 % du net, moins les primes d'équipe. Ce qui veut dire que la majorité des travailleurs seraient obligés de continuer à travailler au-delà de 60 ans pour avoir tous leurs trimestres cotisés. Le salarié pourrait même être amené à retravailler pendant six mois, à la demande de la direction ! Autant dire que cette proposition est très loin de la préretraite dès 55 ans.
Au même moment, plus d'une centaine de travailleurs d'Aulnay sont allés prendre contact et discuter avec leurs camarades de l'usine de Poissy, en distribuant un tract et en organisant une prise de parole sur le parking de l'usine au changement d'équipe. Des délégués étaient là pour les accueillir et les discussions ont été fraternelles avec les ouvriers de Poissy. En effet, si PSA ferme l'usine d'Aulnay, c'est pour augmenter la production à Poissy et donc aggraver les conditions de travail dans cette usine, comme dans celle de Mulhouse. La seule réponse à ce plan de la direction, c'est lutter pour imposer la répartition des productions entre toutes les usines du groupe.
Après cette première réunion de négociation, les travailleurs ont de nouveau vérifié que la direction ne fera aucune concession si on ne lui en arrache pas. C'est un bras de fer qui doit commencer. Il faut que tous les travailleurs aient conscience qu'un recul de la direction sur la préretraite les mettra en meilleure position pour imposer l'ensemble de leurs revendications, dont la principale est « un CDI pour tous ».
La direction cherche à diviser les ouvriers. Le seul moyen de la faire reculer sera de se mobiliser ensemble.