Jallatte-Jal Group -- Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard) : Contre les suppressions de postes les travailleurs se mobilisent21/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2312.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Jallatte-Jal Group -- Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard) : Contre les suppressions de postes les travailleurs se mobilisent

Le 28 octobre et le lundi 12 novembre, les travailleurs de l'usine Jallatte dans le Gard se sont mis en grève pour s'opposer aux suppressions de postes envisagées par la direction.

En effet la direction de Jal Group (chaussures de sécurité Jallatte) a annoncé le 6 novembre la suppression de 57 postes sur les 133 actuels dans l'usine de Saint-Hippolyte-du-Fort, dans le Gard. Elle annonce parallèlement la fermeture de deux usines sur cinq en Tunisie.

Il y avait eu un plan en 2003. Et le dernier, en 2007, avait entraîné la suppression de 299 postes et la fermeture de l'usine d'Alès. La direction avait délocalisé une grande partie de sa production en Tunisie. À l'époque, le Conseil général du Gard avait acheté les locaux du siège de Saint-Hippolyte-du-Fort pour 1,1 million d'euros et avait participé pour 1,9 million d'euros à l'acquisition par l'agglomération du Grand Alès des bâtiments du site alésien.

Aujourd'hui, les patrons de Jallatte (le fonds de pension italien Progressio SGR depuis 2010) continuent cette politique de suppressions de postes, mais cela ne l'empêche pas de prévoir pour 2013 la fabrication de 500 000 paires de chaussures, contre 450 000 en 2012. Ce sera donc plus de fabrication avec moins de travailleurs.

Si ce plan de restructuration aboutissait, ce serait le chômage pour ceux qui seraient licenciés, avec peu de chance de retrouver un travail dans le bassin alésien qui compte 15,8 % de chômeurs.

Face à cette situation, après une première journée de grève le 28 octobre qui précédait l'annonce officielle de la restructuration, la totalité des travailleurs de l'usine ont débrayé lundi 12 novembre. Ils doivent rencontrer un représentant du ministre Arnaud Montebourg mais, plus que compter sur le ministre, c'est leur mobilisation qui sera déterminante.

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