Deux ouvriers sont morts le 14 novembre dans une aciérie d'un atelier d'Aperam, filiale de Mittal à Imphy, à côté de Nevers.

Plusieurs incidents avaient eu lieu la semaine précédente sur ce four récent de l'Aciérie 2, toujours en cours de mise au point. Le 14 novembre, un travailleur de l'entreprise sous-traitante fournisseur de la cuve en cause y est descendu. Le voyant inanimé, un travailleur d'Imphy est allé le secourir. Ils sont morts tous les deux, asphyxiés par un gaz neutre, de l'argon, qui n'aurait pas dû être présent.

La direction aurait déclaré peu après à la presse locale qu'« il ne devrait pas y avoir d'argon dans une installation à l'arrêt ». Peut-être, mais il y en avait. L'argon est utilisé aux Aciéries, il y a des conduites, des vannes. La sécurité des travailleurs doit en tenir compte. Et là, quelles que soient les circonstances, elle n'a pas été assurée et c'est criminel.

Elle aurait également dit : « Cette installation est sous la responsabilité du fournisseur. » C'est un peu facile et indécent de vouloir si vite décharger la responsabilité morale d'Aperam-Mittal.

Depuis, les Aciéries sont fermées ou le travail réduit au minimum. Tous les ouvriers du site sont choqués par ces deux décès et veulent que la lumière soit faite sur ce drame. Ce serait la moindre des choses.