Lors de sa conférence de presse, mardi 13 novembre, François Hollande a déroulé à nouveau toutes les mesures prises par son gouvernement en faveur du patronat, répétant sur tous les tons que ces dizaines de milliards de cadeaux aux entreprises n'avaient qu'un seul but : faire reculer le chômage. Et d'ajouter que, devant la multiplication des plans sociaux, le nombre de chômeurs allait continuer à augmenter l'année prochaine. Comment dire plus clairement que son gouvernement soutient les profits, et pas les emplois ?

Il a évidemment ajouté qu'il ne comptait prendre aucune mesure contraignante vis-à-vis des patrons, comptant sur leur seule bonne volonté.

Mais ceux-ci sont déjà assurés de toucher un crédit d'impôt revenant à diminuer leurs frais salariaux. Le poids total des salaires versés et des cotisations sociales diminuerait ainsi de 6 %.

Sur le fond, rien ne distingue ce discours de celui de ses homologues, passés ou présents, de droite ou de gauche, d'Europe ou d'ailleurs. Mais la petite touche personnelle y était quand même. Interrogé à la veille des manifestations contre l'austérité du 14 novembre, là où un Sarkozy aurait dit que « personne ne voit les grévistes », Hollande a affirmé que les manifestants seraient dans la rue pour soutenir sa politique, puisqu'elle visait justement à sortir de la crise.

On doute quand même que le président vienne faire un tour dans le cortège en croyant s'y faire applaudir.