Groupe Renault : Sous prétexte de compétitivité, Renault attaque les salariés14/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2311.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe Renault : Sous prétexte de compétitivité, Renault attaque les salariés

Le 13 novembre, Renault a obtenu l'accord de trois syndicats sur un plan de « compétitivité » qui serait appliqué pour la période 2014-2016 dans les usines espagnoles de Palencia, Valladolid et Séville.

En prétextant la possibilité de 1 300 embauches, la direction du groupe a l'intention de mener une série d'attaques contre les salaires. Leur augmentation serait limitée à 50 % de la progression de l'indice des prix pour 2013 et les primes de nuit baisseraient de 10 %. D'autre part, le temps de travail augmenterait de trois jours par an et la flexibilité des horaires inclurait désormais un roulement sur sept jours.

Si le syndicat minoritaire CGT a refusé de signer, l'UGT, les Commissions ouvrières et le syndicat de cadres CC l'ont fait approuver lors d'assemblées, au nom de la garantie de la pérennité des usines.

Au même moment, la direction de Renault organisait à Paris sa deuxième séance de négociations avec les directions syndicales françaises. Son but affirmé est d'obtenir de celles-ci un accord du même type, en échange duquel « elle pourrait s'engager à ne pas fermer d'usine en France malgré un marché européen sans véritable croissance à l'horizon du plan stratégique 2016 ».

Derrière le jargon et les menaces, on devine sans peine la teneur des attaques contre les salariés. En Espagne, Renault veut instaurer un nouveau type de contrat de 18 mois « équivalant à 72,5 % de celui d'un agent de production qualifié ». D'autres projets sont en cours, prévoyant notamment d'obliger les travailleurs à la mobilité entre toutes les usines d'une même partie du pays. Quant au reste du programme, l'exemple de son « accord » en Espagne est clair : augmentations d'horaires et baisses de salaire, flexibilité maximum.

Tout cela se fait évidemment sur fond de complaintes sur la baisse des ventes de voitures. Renault joue sur tous les tableaux, dans le but d'obtenir à la fois des aides étatiques et une croissance de la « profitabilité » -- comme la direction le dit -- sur le dos des salariés.

Ses 11 milliards de liquidités annoncés, les lignes de crédits obtenues, ne suffisent pas à Renault dont le seul objectif reste de maximiser les profits, même dans cette période de crise.

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