Faurecia : Face aux projets de licenciements, défendre l'emploi et les salaires14/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2311.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Faurecia : Face aux projets de licenciements, défendre l'emploi et les salaires

La direction de Faurecia vient d'annoncer une baisse de ses bénéfices et la suppression de 3 000 emplois sur 2012 et 2013. En 2011, c'est 1 300 emplois qui ont été supprimés, soit en trois ans 4 300 emplois.

Faurecia est une filiale à 57,4 % du groupe PSA Peugeot-Citroën. Elle fabrique des équipements pour l'industrie automobile : sièges, intérieurs de voitures, pare-chocs, échappements... Ses clients sont bien sûr PSA, mais aussi Renault, Volkswagen ou d'autres. Et des bénéfices, Faurecia en fait : sur les neuf premiers mois de l'année, ils se chiffrent par centaines de millions d'euros et le chiffre d'affaires du groupe est en hausse de 7,6 %. Mieux encore, les dirigeants de Faurecia annoncent des perspectives de croissance de 6 à 7 % par an, pour atteindre un chiffre d'affaires mondial de 22 milliards d'euros à l'horizon 2016.

Alors la réalité, c'est que la croissance des profits des actionnaires de Faurecia et la construction de nouvelles unités industrielles en Chine et en Europe de l'Est, ce que les capitalistes appellent les « marchés émergents », passent de leur point de vue par la fermeture d'usines et la suppression de milliers d'emplois dans les bassins industriels plus anciens où, disent-ils, les ventes baissent. Mais ils font bien leurs profits et leurs dividendes et les calculent à l'échelle mondiale, et non pas au niveau de chaque usine ? Alors pourquoi les travailleurs devraient-ils accepter cette argumentation qui vise à les diviser ?

Dans l'Orne à Flers, ville de 17 000 habitants, 2 000 salariés travaillent sur deux sites, dont le plus gros, implanté à Caligny en périphérie de Flers, a été inauguré en mai 2009. Et bien naturellement les travailleurs sont inquiets et se demandent quels mauvais coups se cachent derrière ces annonces répétitives de suppressions d'emplois, alors que l'entreprise se vante de sa croissance et de ses projets industriels.

Les travailleurs de Faurecia n'ont aucune raison d'accepter les décisions prises pour le seul intérêt financier des actionnaires de l'équipementier et ceux de la famille Peugeot. Comme les travailleurs de PSA, tous ensemble ils représentent une force à l'échelle du groupe, et leur priorité ne peut être que la défense collective de leur emploi et de leurs salaires.

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