À Douai et Lens : Une manifestation commune contre les licenciements14/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2311.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

À Douai et Lens : Une manifestation commune contre les licenciements

Vendredi 9 novembre, environ 150 salariés de cinq entreprises touchées par des fermetures ou des plans de suppressions d'emplois se sont retrouvés pour s'opposer aux licenciements.

Les salariés de ces cinq usines sont tous touchés par la guerre que mène le patronat contre les travailleurs. Les 250 salariés de Doux à Graincourt ont été licenciés lors de la fermeture de l'abattoir fin octobre. Durisotti, à Sallaumines, est une entreprise familiale de 350 salariés qui transforme des véhicules utilitaires pour l'État, les artisans, etc. Une centaine d'emplois sont menacés par un plan de licenciements. La forge MSI, à Hénin-Beaumont et Billy-Montigny, produit de l'acier, notamment pour le secteur ferroviaire. Les 136 emplois sont menacés. La papeterie Stora Enso, qui emploie 300 salariés à Corbehem, va être vendue par le groupe finlando-suédois. La centrale électrique de Hornaing, la SNET, va être fermée par le groupe E.ON.

Les travailleurs de ces différentes entreprises se sont réunis devant l'usine Durisotti, à Sallaumines et ils sont allés porter leurs revendications aux sous-préfectures de Lens (Pas-de-Calais) et Douai (Nord). Ils se sont aussi rendus aux usines Stora Enso à Corbehem et SNET à Hornaing pour des prises de paroles et un déjeuner en commun.

Les ouvriers de différents secteurs, de la métallurgie à l'agro-alimentaire, ont pu discuter de leurs conditions de travail, des problèmes rencontrés dans chaque entreprise et de leur situation commune. Les travailleurs de ces entreprises produisent de l'électricité, des voitures, du papier, de l'acier ou abattent des poulets. Il s'agit de grands groupes internationaux comme Doux, Stora Enso ou E.ON, ou d'entreprises familiales sous-traitantes comme Durisotti. Les actionnaires sont français, suédois, allemands... Mais face à la crise, tous ces patrons ont la même solution : tailler dans les effectifs ou fermer des usines entières.

Dans cette région durement touchée par le chômage, les travailleurs ont tenu à affirmer qu'ils ont tous en commun d'être des salariés qui n'ont que leur salaire pour vivre et que c'est en s'unissant qu'ils pourront s'opposer à ceux qui veulent les en priver.

Ils ont prévu d'autres actions pour se faire entendre et ont appelé les autres travailleurs menacés de la région à rejoindre leur lutte contre les licenciements.

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