COFPA-Albany -- Saint-Junien (Haute-Vienne) : Les travailleurs sous la menace de licenciements14/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2311.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

COFPA-Albany -- Saint-Junien (Haute-Vienne) : Les travailleurs sous la menace de licenciements

Après avoir débrayé puis tenu une conférence de presse devant l'usine le 31 octobre, fait signer une pétition contre les licenciements samedi 3 novembre sur le marché de Saint-Junien, les travailleurs de COFPA-Albany ont appelé les travailleurs des autres entreprises et la population de Saint-Junien à manifester avec eux le samedi 10 novembre. Avec de nombreux autres salariés et la population de Saint-Junien, et malgré la pluie battante, ils ont réaffirmé leur opposition « au moindre licenciement ».

En mars dernier, en pleine campagne présidentielle, l'indignation et la mobilisation de tout le bassin d'emploi de Saint-Junien avaient fait reculer la direction du groupe Albany, qui avait décidé de fermer purement et simplement l'entreprise. Ultra-moderne et construite avec des aides publiques, cette entreprise, qui fabrique de la toile technique pour l'industrie du non-tissé, est pourtant extrêmement rentable et les carnets de commandes sont pleins. Et par ailleurs, le groupe Albany international est florissant.

Mais la direction du groupe a fait savoir qu'elle comptait « rapprocher la production des marchés » et annonce qu'elle veut transférer ailleurs environ 40 % de sa production, avec à la clé des licenciements dans un premier temps et, pensent les travailleurs d'Albany, sans doute à terme la fermeture de l'usine. Elle a déjà fermé l'usine de Pontouvre près d'Angoulême et prépare aussi des licenciements à Sélestat.

Pancartes et banderoles fustigeaient Hollande et Montebourg, ce dernier, en campagne pour Hollande à l'époque, étant venu dire aux travailleurs que, si le Parti socialiste était au pouvoir, il interdirait à ces patrons voyous de fermer l'usine ! Aujourd'hui, l'usine est toujours là, mais Albany n'a pas abandonné son projet et les travailleurs de Saint-Junien savent que, pour conserver leurs emplois, ils ne peuvent compter que sur leur lutte et la solidarité de toute une population.

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