À cause de la hausse des tarifs du gaz et de l'électricité, la moitié des foyers n'a plus les moyens de se chauffer correctement. C'est ce que montre le baromètre du médiateur de l'énergie, l'autorité administrative chargée de régler les litiges entre les particuliers et leurs fournisseurs. Dans l'impossibilité de régler leurs factures, beaucoup choisissent donc de baisser leurs radiateurs, parfois au-delà de ce qui serait raisonnable pour leur santé. Il existe certes des tarifs de solidarité pour les personnes ayant droit à la CMU, mais ils ne permettent qu'une faible réduction. Le médiateur relève aussi que parmi les personnes qui l'ont saisi, la dette moyenne approche les 2 000 euros. Et au bout du compte, EDF ou GDF Suez n'hésitent pas à couper le courant ou le gaz.

Prendre sur les trois milliards de bénéfices qu'EDF ou GDF Suez ont faits chacun en 2011 serait la solution. Mais ce chemin n'est pas celui que prend le gouvernement. Ses efforts sont en ce moment concentrés sur la discussion du projet de tarification progressive de l'énergie. Il s'agirait de faire payer plus cher les « gaspilleurs » d'énergie, entre autre ceux dont le logement est mal isolé, et qui sont souvent les mêmes qui n'arrivent pas à régler leurs factures.