Les menaces sur l'emploi s'accumulent dans la Vienne. Les vingt ouvriers de U3PPP -- entreprise de fabrication de piscines, possédant huit sites de production -- voient l'usine de Dissay promise à la fermeture et les licenciements arriver. Les 154 travailleurs de la Coop Atlantique d'Ingrandes, qui approvisionne la grande distribution, sous prétexte de réorganisation de plates-formes logistiques, appréhendent la même perspective. Enfin, les 220 travailleurs de l'entreprise de BTP Debuschère et Bourguignon, détenue par la Holding BH, vivent sous l'épée de Damoclès d'une liquidation judiciaire.

Les patrons prennent prétexte de la concurrence qu'ils se mènent entre eux, de la crise qui rogne leurs profits ou, pour la Holding BH, de l'absence d'un prêt bancaire attendu, pour justifier des regroupements de sites ou la liquidation pure et simple. Les reclassements proposés, lorsqu'il y en a, sont à des centaines de kilomètres, sans garantie de ne pas voir à nouveau son emploi supprimé.

La perte d'un emploi et du salaire qui va avec est une véritable catastrophe pour ces familles ouvrières. Il n'y a aucune raison pour que les travailleurs payent les conséquences de la gabegie de cette économie contrôlée par le patronat.