L'usine Rhodia Chimie compte des laboratoires dans chaque atelier et un laboratoire central pour les produits finis. Cela faisait plusieurs mois que les techniciens de laboratoire dénonçaient la surcharge de travail et les responsabilités croissantes, et que le ras-le-bol s'accumulait. Le Contrôle analytique emploie actuellement quinze personnes, dont trois en intérim et trois en contrat en alternance à former.

Le 2 octobre, les salariés ont déposé avec le syndicat CGT leurs revendications : l'embauche de deux salariés, ainsi que des changements de coefficient pour tous. Le 11 octobre, la direction de Rhodia leur a répondu... par une fin de non recevoir. C'est donc à l'unanimité qu'ils ont décidé de se mettre en grève le lundi 15 octobre.

La direction s'est dite « surprise par cette grève » et a réagi avec mépris, accusant les grévistes d'être manipulés, mais a tout de même proposé une réunion le jeudi 18 octobre. La grève fut alors suspendue, mais les travailleurs ont prévenu, que sans avancées sur leurs revendications, elle reprendrait immédiatement.

La direction, ayant mesuré la détermination des salariés, a reconnu la surcharge de travail et a accordé une embauche anticipée sur un départ en retraite en fin d'année prochaine, ainsi que la prolongation des contrats en intérim sur plusieurs mois.