Mercredi 25 octobre, 400 ouvriers, intérimaires, retraités d'Electrolux, soutenus par des habitants de Revin dans les Ardennes, étaient venus à Senlis au siège d'Electrolux soutenir leurs représentants syndicaux. Ils veulent contraindre le groupe à revenir sur sa décision de fermer son usine de Revin en 2014. Le cortège a défilé dans la zone industrielle sous les acclamations d'une cinquantaine de travailleurs d'Electrolux de Senlis et de Marly.

Malgré les 115 millions de bénéfices annoncés dernièrement, le groupe est prêt à sacrifier plus de 400 travailleurs, aggravant encore la misère dans un département déjà sinistré par le chômage, pour maintenir ses profits à la hausse.

Après avoir prétendu être favorable à un éventuel plan de transformation de l'activité de l'usine, le groupe a balayé d'un revers de main ce projet, déclarant que l'usine ardennaise entravait de toute façon sa « compétitivité ». L'hypocrisie de la direction n'a pas échappé aux travailleurs, qui se sentent légitimement floués puisque la fermeture du site était, en tout état de cause, déjà programmée. Ils sont bien décidés à faire entendre leur colère et à se battre pour leur emploi. Ils savent que la bataille ne fait que commencer et qu'il leur faudra beaucoup de détermination pour maintenir ce qu'ils considèrent, à juste titre, comme leur usine, c'est-à-dire leur emploi. Dans ce sens, les salariés ont dores et déjà réclamé le paiement des jours de grève.