Le Parti socialiste et la taxe sur les bières : Garçon, un demi... tour !25/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2308.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le Parti socialiste et la taxe sur les bières : Garçon, un demi... tour !

Il aura suffi que les brasseurs et plusieurs élus poussent quelques petits grognements pour qu'aussitôt la majorité socialiste fasse en partie machine arrière.

La commission des affaires sociales de l'Assemblée, qui prépare le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS), avait en effet prévu d'augmenter la taxe sur les bières de 150 %, dans le but affirmé de réduire à la fois le déficit de la Sécurité sociale et la consommation d'alcool chez les jeunes, la bière étant réputée être une de leurs boissons favorites. Les rentrés escomptées étaient de 480 millions d'euros.

Aussitôt, les fabricants de bière étaient montés au créneau. Pourquoi la bière et non le vin, avançaient-ils, qui est pourtant une boisson plus alcoolisée et bien plus largement consommée ? Pour en déduire, à juste titre, que jamais un gouvernement ne s'est risqué à affronter le puissant lobby du vin. Mais, surtout, ils ont protesté au nom du sacro-saint maintien de l'emploi, argument massue utilisé par l'ensemble du patronat dès que l'on fait mine de toucher à ses privilèges. Selon les brasseurs, cette hausse de la taxe aurait mis 71 000 emplois en péril. Étant donné qu'ils avaient l'intention de la répercuter sur le prix de vente de la bière, c'est en premier lieu le porte-monnaie des consommateurs qui aurait été taxé, et rien ne certifie que la hausse moyenne de cinq centimes d'euros par canette aurait entraîné une baisse de la consommation.

Les députés socialistes se sont empressés de répondre à la demande des fabricants de bière en modifiant le projet initial. Seront donc exemptées de la hausse les petites brasseries indépendantes qui produisent moins de 10 000 hectolitres par an (un million de litres). Mais, afin de compenser le manque à gagner, ils proposent à présent d'augmenter les taxes sur les boissons énergisantes. Et si les producteurs de ces boissons froncent les sourcils, il restera toujours la possibilité de taxer les carambars et les roudoudous...

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