La Chapelle-Saint-Luc et Troyes -- Aube : Des familles expulsées25/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2308.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La Chapelle-Saint-Luc et Troyes -- Aube : Des familles expulsées

Le préfet de l'Aube vient d'ordonner aux trois CADA (Centre d'accueil pour demandeurs d'asile) de renvoyer cinq familles. Déboutées de leur demande de droit d'asile en France, elles ont reçu depuis quelques mois un ordre de quitter le territoire. Venant de l'ex-Yougoslavie, d'Arménie ou de Mongolie, ces familles représentent 27 personnes en tout.

La date limite fixée à ces familles pour quitter les CADA est le 28 octobre. Après leur sortie, le préfet n'a prévu qu'un hébergement d'urgence de trois nuits d'hôtel, puis plus rien. Le tout est assorti d'un billet d'avion et d'une aide au retour. Mais ces familles mènent des démarches auprès de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) pour pouvoir rester en France. Or les structures d'hébergement d'urgence sont déjà saturées. Inévitablement, ces familles seront par la suite contraintes de vivre dans les conditions les plus précaires, à la rue. Le préfet s'appuie sur le fait que les CADA ne peuvent héberger que des demandeurs d'asile. Le statut de réfugié leur ayant été refusé par l'Ofpra, elles n'y ont plus droit.

Les enseignants des écoles et collège de La Chapelle-Saint-Luc, de Saint-André et Bar-sur-Aube, alertés par les parents des enfants scolarisés, se sont réunis, ont diffusé des tracts aux parents d'élèves pour dénoncer le scandale. Le premier rassemblement du mardi 16 octobre comptait 80 personnes, enseignants, parents... entourant les trois familles du CADA de La Chapelle.

Un deuxième rassemblement a eu lieu le vendredi 19 octobre avec deux fois plus de monde. À nouveau, lorsqu'une délégation accompagnant le maire de La Chapelle-Saint-Luc a été reçue par le préfet, c'est une centaine de manifestants qui ont attendu qu'elle sorte de la préfecture de Troyes. C'était l'indignation face au préfet, qui refuse d'entendre la détresse de ces familles et qui justifie les évictions du CADA par une nécessité de bonne gestion.

Mais ce n'est pas terminé, avec l'appel à un nouveau rassemblement, mercredi 24 octobre.

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