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- Lutte ouvrière n°2308
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États-Unis : L'élection présidentielle du 6 novembre Deux routes différentes mais qui mènent toutes deux dans le mur !
Le Parti républicain est malfaisant à vomir ! Non content de condamner à mort les femmes qui tentent d'interpeller les intégristes de la droite adversaires de l'avortement, les Républicains se vantent d'être prêts à partir en guerre. Ils flattent les préjugés anti-immigrés. Ils usent de formules à peines voilées pour laisser entendre que les Noirs sont une population de seconde zone. Ils s'opposent aux syndicats et aux droits des travailleurs de s'organiser et de faire grève. Et ils se vantent d'être à 100 % du côté de la classe riche qui détient les moyens de production et les banques qui contrôlent les circuits vitaux de l'économie.
Quel travailleur conscient de ses intérêts de classe pourrait envisager de voter pour eux ? Reste le problème : pour qui voter ?
Les Démocrates, eux, se présentent comme les défenseurs des droits des femmes, des immigrés, de la population noire et les amis des travailleurs. Mais, après quatre ans à la tête de l'État, Obama a élargi et amplifié les politiques menées par Bush, y compris son calendrier pour la guerre d'Irak. De plus, Obama a élargi la guerre entamée par Bush en Afghanistan, devenue un désastre militaire de plus pour nous tous, pour ceux qui servent dans les forces armées comme pour les peuples de tous ces pays.
Ils ont maintenu, une fois de plus, l'interdiction de la prise en charge de l'avortement, ce qui condamne les femmes des milieux populaires aux avortements clandestins ou à des grossesses et des naissances non désirées. Sous Obama, on a expulsé plus d'immigrés que sous Bush. Les choix politiques d'Obama ont fragilisé les organisations d'enseignants, condamnant les enfants des quartiers populaires à recevoir une éducation moins bonne. Et aucune mesure n'a été prise pour contrecarrer les problèmes découlant du racisme.
En revanche, Obama s'est tenu fermement aux côtés de la classe capitaliste. Aux banques, aux constructeurs automobiles, à l'agro-alimentaire, non seulement il a donné tout ce que Bush avait déjà donné, mais il a doublé la mise aux dépens du monde du travail.
Alors que choisir ? Les syndicats et d'autres organisations populaires nous disent que nous devons choisir, même si cela signifie choisir « le moindre mal ». Pourquoi cela ? Choisir entre deux maux, c'est juste comme choisir entre une route plaisante ou une autre qui l'est moins mais qui toutes deux conduisent à l'abîme. Quelle que soit la façon d'y aller, on finit par s'y enfoncer.
Dans cette élection, aucun parti ne représente les intérêts du monde du travail. Aucun ne défend les intérêts de tous ceux qui sont l'objet d'attaques dans cette société capitaliste : les Noirs, les immigrés, les femmes et les gens modestes. La conclusion est évidente : quel que soit le parti qui l'emportera, les travailleurs auront à se battre pour défendre leurs conditions d'existence. Ne laissons pas ces deux partis nous mener dans le mur !