Assurance-auto : Surtaxe de 30 % contre les chômeurs25/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2308.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Assurance-auto : Surtaxe de 30 % contre les chômeurs

Une enquête de l'hebdomadaire Auto Plus vient de démontrer qu'une majorité de compagnies d'assurance facturent plus cher l'assurance-auto des chômeurs que celle des salariés en activité.

Pour mener ses investigations, ce journal a comparé les devis proposés par 27 compagnies d'assurance françaises, en présentant, pour les mêmes garanties, deux profils de personnes exactement semblables en tout point (bonus, âge, sexe, kilométrage, même véhicule, même lieu de résidence), sauf que l'un est salarié en activité, l'autre en recherche d'emploi.

Alors que, logiquement, les chômeurs devraient payer moins cher leur cotisation, la majorité des assureurs imposent le contraire. Si les mutuelles ont toutes les mêmes tarifs pour les actifs ou les inactifs, par contre onze compagnies privées affichent des prix plus élevés pour les personnes au chômage. Ces surtaxes de 1 à 33 % représentent jusqu'à 180 euros de plus pour une assurance tous risques.

Les assurances qui abusent le plus sont les plus riches, comme AllSecur (Allianz), Amaguiz (Groupama) et la plus fortunée AsurBike (Axa). Axa montre même des réticences à assurer les conducteurs sans emploi. L'assurance au titre de seulement « l'usage privé » est plus onéreuse de 79 euros que la même assurance au titre « privé + trajets domicile-travail ».

Pour tenter de justifier leurs abus, ces requins de l'assurance avancent des raisons fallacieuses : les chômeurs à la recherche d'un emploi se déplaceraient davantage, ce qui augmenterait les risques d'accidents, disent-ils.

En réalité, ces assureurs s'assurent préalablement contre les chômeurs, sur des risques de retard ou de non-paiement des cotisations. Ils ont créé le « malus-chômeurs ».

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