Florence Lamblin, élue écologiste du 13e arrondissement de Paris, trouvant que les services fiscaux auraient par trop pollué ses rentrées d'argent, fit appel à une officine plus discrète et moins onéreuse pour rapatrier des fonds déposés en Suisse. Malheureusement pour elle, l'officine en question n'était que la partie blanchiment d'un réseau de trafic de cannabis. L'élue parisienne ainsi que quelques autres petits bourgeois peu soucieux de payer leurs impôts sont donc mis en examen, à côté de truands notoires.

Les responsables du parti écologiste ont vertement réagi, affirmant que tout cela était déplorable mais n'avait rien à voir avec la vie de leur organisation, ses prises de position et son honnêteté. Et l'on voit, comme dans tous les cas comparables, des politiciens se draper dans leur dignité, les uns exigeant que la présomption d'innocence soit respectée, les autres que Florence Lamblin démissionne immédiatement de ses mandats électifs.

Ainsi, après les reniements en cascade pour entrer au gouvernement, après l'ingestion de couleuvres en série pour y rester, après avoir montré qu'ils se moquent de ce que pensent leurs propres électeurs, les Verts se retrouvent maintenant avec une élue compromise dans une affaire de fraude fiscale. Pas de doute, ils sont bien désormais devenus un parti de gouvernement comme les autres.