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- Lutte ouvrière n°2307
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Caisse d'Allocations Familiales du Var -- Toulon : Pour les conditions de travail et les salaires, les débrayages continuent
Les agents de la Caisse d'allocations familiales du Var, poursuivant un mouvement débuté au mois de juin, débrayent une heure en fin de journée, deux fois par semaine, pour exiger de meilleures conditions de travail et de salaire.
Avec l'aggravation de la crise, pauvreté et précarité augmentant, le nombre de dossiers à traiter explose : dans le Var, c'est 3 500 en moyenne par agent ! Alors que dans le même temps vingt-sept postes ont été supprimés en trois ans, sans compter les départs à la retraite non remplacés. Dix permanences d'accueil ont été fermées, ce qui oblige par exemple un allocataire de Tourves à faire 32 km pour aller à celle de Toulon dont il dépend désormais.
Évidemment, les retards s'accumulent et ce sont non seulement les agents mais aussi les usagers les plus démunis qui en pâtissent : il faut attendre environ deux mois pour toucher l'allocation logement, par exemple. Et ce n'est pas la solution trouvée par la direction, fermer l'accueil au public pendant des semaines, comme durant l'hiver et le printemps derniers, qui a pu résoudre le problème. Pas plus que les multiples pressions subies par le personnel, qui continuait à travailler derrière les portes closes : gel des RTT, heures supplémentaires le samedi matin, etc. Et tout cela pour des salaires bien insuffisants, par exemple 1 500 euros net par mois avec quinze ans d'ancienneté. Le point d'indice est bloqué et les augmentations sont de plus en plus individuelles, à la tête du client.
Cette situation n'est pas propre au Var. Partout en France, les CAF ont les mêmes problèmes : suppressions de postes, blocage des salaires, dégradation des conditions de travail... La CGT a donc appelé les travailleurs de toutes les CAF à participer à la journée du 9 octobre et, au-delà, à rejoindre l'action de leurs collègues du Var et des Alpes-Maritimes en débrayant 55 minutes une fois par semaine.
Pour faire céder le ministre des Affaires sociales et le gouvernement, la lutte continue et devra s'élargir à d'autres travailleurs à la CAF, à Pôle emploi et ailleurs.