À Guy Dauphin Environnement, la direction a décidé de déménager tous les travaux de gestion qui se faisaient à Rocquancourt, à vingt kilomètres de Caen, vers Montoir-de-Bretagne, près de Nantes. Les 76 travailleurs dont les postes déménagent seraient licenciés.

Pourtant l'entreprise a de l'argent : numéro deux français du traitement des déchets, elle fait de l'or avec les ordures et surtout avec l'argent public des collectivités clientes.

La direction affiche un mépris appuyé du personnel, elle se refuse même à respecter les procédures des plans de licenciements. Elle veut que chaque salarié concerné accepte de rompre son contrat en échange d'une indemnité minime, et la menace plane, si ce chantage du patron ne marche pas, que les travailleurs soient licenciés neuf par neuf, juste en dessous du seuil des « plans de sauvegarde de l'emploi », bien mal nommés mais qui sont au moins encadrés juridiquement.

Par conséquent, les travailleurs multiplient les actions : manifestations à Pôle emploi, au stade de Caen pour attirer l'attention sur l'argent de Guy Dauphin Environnement, premier sponsor du club local. Mercredi 3 octobre, un rassemblement était organisé à l'occasion d'une rencontre en préfecture. Les banderoles sur la place ont été remarquées. Autant dire que le patron n'en a pas fini avec les salariés de Rocquancourt.