PSA -- Rennes : Après l'annonce des suppressions d'emplois La tension monte03/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2305.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA -- Rennes : Après l'annonce des suppressions d'emplois La tension monte

Depuis l'annonce du plan de suppression d'un quart des effectifs, la situation à l'usine PSA de Rennes devient de plus en plus insupportable.

La pression est permanente. Les jours travaillés, la vitesse de production est poussée au maximum avec des postes surchargés. Pour assurer cette production, la direction mute des ouvriers de Logistique sur la ligne de montage.

Cela semble absurde alors que la programmation de jours chômés devient systématique. La direction a mis en place un chômage tournant individuel au Ferrage, en Logistique et en Peinture. Elle a aussi planifié pour toute la production onze jours de chômage en octobre, quatre en novembre et six en décembre. Ce chômage, qui pouvait apparaître comme une solution pour souffler un peu, est de plus en plus mal perçu, d'autant qu'il provoque une baisse des revenus.

Dans ce contexte, il ne faut pas s'étonner si les arrêts-maladie sont plus fréquents. Et les moniteurs et les chefs sont de plus en plus souvent obligés de faire le travail pour suppléer au manque de personnel. Il est clair que le discours de la direction sur le sureffectif et la surproduction est de moins en moins accepté par une large proportion d'ouvriers. Usés par des années de travail sur chaîne, certains travailleurs ne supportent plus les efforts qu'on leur demande aujourd'hui, avec la perspective de les jeter à la rue dans quelques mois. La violence de cette situation est tangible et les accidents se multiplient. Tout le monde en a assez de travailler dans de telles conditions et les plus âgés parlent de plus en plus de partir.

Le ras-le-bol a aussi pour conséquence des réactions collectives. Au Ferrage, au secteur Mise en finition, l'encadrement a cru bon de demander à une équipe de rester deux heures de plus pour faire un peu plus de production. Personne n'a accepté.

Ce refus de se soumettre à des injonctions incompréhensibles montre que l'encadrement risque d'être en difficulté dans la période à venir. La manifestation du 9 octobre sera l'occasion pour les travailleurs de PSA d'exprimer leur colère dans les rues de Rennes.

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