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- Lutte ouvrière n°2305
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Leur société
La dispersion des initiatives d'action - se rassembler pour le combat commun : Une nécessité vitale
Les travailleurs et toute la population doivent affronter une offensive concertée de la part du patronat et du gouvernement, dans toutes les corporations et dans tous les domaines. Le simple bon sens voudrait que tout soit fait pour unir les travailleurs, leur faire prendre conscience que les problèmes de chacun sont les problèmes de tous, et ainsi redonner confiance dans la possibilité d'inverser le cours des choses.
Pourtant, les initiatives d'action annoncées pour tout le mois d'octobre prennent exactement le chemin contraire et, avant même d'exister, ressemblent à un catalogue de vente par correspondance.
Qu'on en juge : le 2 octobre, c'était la journée d'action « Sauvons la recherche, sauvons l'université » ; le 3 octobre une manifestation nationale de Sanofi. Le 6 octobre, c'est la journée : « Pour notre santé, le changement c'est maintenant ! ». Le 9 octobre se place la journée d'action de la CGT pour l'industrie et l'emploi. Le 11 octobre, il y a d'un côté la manifestation nationale des retraités et de l'autre celle « Pour un plan d'urgence pour l'enseignement en Seine-Saint-Denis ». Le 23 octobre, un appel de la CGT pour une journée nationale des fonctionnaires. Et enfin le 26 octobre un appel pour une journée d'action des cheminots. Ouf !
Certes, il peut s'agir d'initiatives séparées qui ont chacune leur justification, et auxquelles certaines organisations syndicales se rallient ou non. Mais c'est bien le problème : les grandes organisations syndicales, délibérément, évitent d'unir les protestations et laissent libre cours à la dispersion. Cela revient à faire croire que chaque problème serait spécifique, et ne serait pas en fait la conséquence d'une seule et même politique, menée de concert par patrons et gouvernement pour la défense des intérêts capitalistes. Au lieu de tracer le chemin de la remobilisation des travailleurs, cela embrouille et divise, avant même qu'une action véritable soit entamée.
C'est le chemin inverse qu'il est urgent de prendre : celui du rassemblement le plus large pour le combat commun de tous les travailleurs, mettant enfin un terme à ces reculs incessants qui n'ont que trop duré.