Le 25 septembre, à Calais, la police a mis à sac le lieu de distribution des repas où une centaine de migrants avaient monté leurs campements, n'ayant pas d'autres lieux d'urgence, même provisoires, où s'installer.

La police a détruit les kits de première nécessité et les duvets distribués par des organismes humanitaires à ces exilés afghans, érythréens, somaliens, soudanais ou syriens. Près d'une vingtaine de personnes ont été interpellées et placées en rétention. Valls voudrait les renvoyer chez leurs dictateurs que par ailleurs, côté hypocrisie publique, le gouvernement français dénonce à l'ONU au nom des droits de l'homme.

Le candidat Hollande promettait aussi de ne plus poursuivre en justice et de ne plus entraver les aides que des personnes apportent aux sans-papiers et aux migrants. C'était une promesse pour la galerie, car à Calais il vient de faire le contraire en démantelant un des derniers lieux où ces exilés pouvaient trouver un peu d'assistance humanitaire.

Il y a dix ans, Sarkozy faisait détruire le camp de migrants de Sangatte. Depuis, successivement Hortefeux, Besson et Guéant ont poursuivi la chasse aux migrants sur les rivages de la Manche et de la mer du Nord. Valls prend le relais. Halte à la répression contre les migrants, liberté de circulation et d'installation !