Usine Mécanique -- Valenciennes : PSA recule et annule un licenciement26/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2304.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Usine Mécanique -- Valenciennes : PSA recule et annule un licenciement

UMV (Usine mécanique de Valenciennes) est une usine du groupe PSA. Plus de 2 500 salariés y produisent 7 000 boîtes de vitesse par jour pour Peugeot et Citroën.

Fin juillet, juste avant le départ en congés, la direction avait licencié une jeune travailleuse pour vol. Cette travailleuse était dans l'usine depuis plus d'un an et demi. Elle avait conservé deux raclettes dans son sac. Sa maîtrise l'ayant prévenue qu'elle changerait de poste à la reprise en septembre, comme elle savait qu'il lui faudrait un temps fou en septembre pour les obtenir pour nettoyer son poste de travail, elle avait gardé les deux raclettes dont elle se servait... Prix des raclettes : 3 euros. Elle a été dénoncée, son sac a été fouillé. Résultat : licenciement pour vol !

La CGT de l'usine a réagi, mais le problème a évidemment été repoussé à septembre, puisque c'était l'époque des congés. Le responsable CGT a alerté la presse, et le 11 septembre La Voix du Nord, le quotidien régional le plus lu, a révélé l'affaire, qui a fait abondamment discuter et a suscité l'indignation. La direction de l'usine s'est enfoncée un peu plus en expliquant : « Cette salariée a soustrait des objets appartenant à l'entreprise et elle a trahi la confiance qui lui était attribuée. »

C'est la direction générale de PSA qui s'est donné le beau rôle en annonçant le 13 septembre qu'elle n'était « pas au courant » et qu'elle allait « reconsidérer la question ». Et le 19 septembre, la travailleuse est réintégrée, ses journées de mise à pied lui sont payées, sauf cinq car la direction ne veut pas totalement perdre la face. Mais cela aussi, il faudra l'annuler !

Le secrétaire de la CGT de l'usine s'est félicité de ce recul de PSA, tout en évoquant les 8 000 autres licenciements programmés dans le groupe PSA.

C'est que, dans toutes les usines de la région liées à PSA, comme UMV ou Sevelnord, les directions ont pour objectif de supprimer le plus d'emplois possible. Cela les amène à saisir le moindre prétexte pour tenter de licencier.

Mais quand PSA tombe sur un bec comme à UMV, il doit reculer, et c'est tant mieux !

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