Marine Le Pen, et sa défense hypocrite de la laïcité26/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2304.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Marine Le Pen, et sa défense hypocrite de la laïcité

Marine Le Pen en remet une couche. Cette fois elle a proposé d'interdire le voile islamique et la kippa juive dans l'espace public au nom de la défense de la laïcité.

Et elle a ajouté que la kippa ne lui posait pas trop de problème mais que si elle s'en était prise seulement au voile on l'aurait traitée d'islamophobe. Pour faire bonne mesure, elle a donc ajouté la kippa, expliquant peu après qu'il faudrait aussi interdire les longues djellaba arborées par les intégristes. Tout cela, explique-t-elle au nom du respect de la loi de séparation de l'Église et de l'État.

Mais Marine Le Pen a été tolérante à l'égard des symboles de la religion chrétienne. Pourtant Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du FN, s'exhibe avec une croix pectorale « ostentatoire ». Nombre de curés et de prêtres arborent le discret « col romain » (blanc devant, noir sur le tour) qui permet de les identifier. L'archevêque de Lyon et primat des Gaules, qui est intervenu récemment à la télévision pour stigmatiser le mariage des homosexuels, était clairement identifiable en costume ecclésiastique.

Mais toutes ces croix, cols et accoutrements religieux chrétiens ne choquent pas Marine Le Pen. La laïcité, elle s'en moque. Ce qui l'intéresse, c'est de s'en prendre à l'Islam, non pas en tant que religion, mais parce que c'est une manière de montrer du doigt les immigrés, c'est-à-dire d'enfourcher toujours le même cheval de bataille.

En tant que communistes, donc athées, ce ne sont pas les signes qui posent problème, c'est le rôle social et politique des religions.

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